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L'apnée obstructive du sommeil

L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est un trouble de la ventilation nocturne dû à la survenue anormalement fréquente de pauses respiratoires. Ce syndrome est dû à des épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière gorge.

Image de Arun Sharma

Qu'est-ce que l'apnée du sommeil ?

L'apnée du sommeil est appelée le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), auparavant dénommé le syndrome des apnées obstructives du sommeil (SAOS). Ce syndrome se caractérise par la survenue d’épisodes anormalement fréquents d’interruptions (apnées) ou de réductions (hypopnées) de la respiration durant le sommeil.

Ces pauses de respiration durent de 10 à 30 secondes, voire plus, se produisent au moins 5 fois par heure de sommeil et peuvent se répéter une centaine de fois par nuit. Elles sont dues à des obstructions répétées complètes ou partielles des conduits respiratoires de l'arrière-gorge (voies aériennes supérieures) survenant au cours du sommeil.

Cette réduction ou interruption de la ventilation pendant le sommeil provoque un manque en oxygène. Le cerveau réagit et la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : on parle de « micro-éveils » dont la personne n'a pas conscience.

Ce syndrome est associé à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne, conséquence d'un sommeil très perturbé, saccadé et de mauvaise qualité.

En France, le SAHOS ou syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil touche 4 % de la population.

Apnées du sommeil : des niveaux de gravité variables

L'importance du syndrome d'apnées du sommeil se mesure au nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d'apnées/hypopnées) :

  • entre 5 et 15, l'apnée du sommeil est légère ;

  • entre 16 et 30, l'apnée du sommeil est modérée ;

  • si l'indice d'apnées/hypopnées (IAH) est supérieur à 30, l'apnée du sommeil est sévère.

Des enregistrements du sommeil, nécessaires au diagnostic

Lorsqu’un syndrome d’apnées du sommeil est suspecté, des enregistrements du sommeil doivent être réalisés dans un centre spécialisé ou au domicile du patient :

  • La polygraphie ventilatoire nocturne consiste à enregistrer la respiration pendant au moins six heures, à l’aide d’un capteur de pression nasale, de ceintures abdominales et thoraciques qui permettent de caractériser les mouvements respiratoires, de capteurs de sons qui enregistrent les ronflements et d’un oxymètre placé au bout du doigt pour mesurer l’oxygénation du sang (SaO2).

  • La polysomnographie est un examen beaucoup plus complet qui renseigne précisément sur la sévérité d’un syndrome d’apnées du sommeil. Elle inclut des signaux caractérisant l’activité cérébrale et musculaire, pour reconnaître les stades de sommeil. L’examen combine : un électroencéphalogramme pour analyser l’activité cérébrale, un électromyogramme pour l’activité musculaire, un électro-oculogramme pour les mouvements des yeux, un électrocardiogramme pour l’activité cardiaque et l’ensemble des capteurs respiratoires inclus dans la polygraphie ventilatoire.

Un milliard de personnes touchées dans le monde

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil constitue un problème de santé publique sous-estimé, mais pourtant majeur : on estime qu’une personne sur 10 souffre d’apnées nocturnes dans le monde. En France, 1,8 millions de patients seraient actuellement traités par pression positive continue pour un syndrome d’apnées du sommeil. Le vieillissement de la population et la prévalence croissante de certains facteurs de risque (obésité, syndrome métabolique…) devraient conduire à l’augmentation du nombre de personnes concernées, avec des conséquences sur l’organisation du système de soins et de sa capacité à prendre en charge tous ces patients. Cette perspective incite à développer des méthodes diagnostiques, de traitement et de suivi innovantes.

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