
Qui n’a jamais été réveillé par les ronflements de son voisin de lit ? Attendu que cela s’arrête pour espérer se rendormir, en se réjouissant de la pause dans la respiration de ce dernier ? Ces désagréments partagés par la plupart d’entre nous sont bien souvent révélateurs d’un problème qui peut devenir sérieux : l’apnée du sommeil. De quoi s’agit-il ? Comment la prévenir et la soigner ?
Le syndrome d’apnée du sommeil perturbe le repos nocturne en empêchant d’entrer dans les phases de sommeil profond et réparateur.
Qu'est-ce que l'apnée du sommeil ?
Durant une nuit normale, la respiration est permanente et varie en fonction des différents stades du sommeil. Il y a des accélérations, des ralentissements, qui entraînent des variations minimes et sans conséquences de l’oxygénation du sang.
En revanche, dans les cas d’apnée du sommeil, la respiration est anormale. Elle est tout d’abord difficile parce que les voies aériennes supérieures situées derrière la langue ont tendance à se fermer (relâchement des tissus de l'arrière-gorge : langue, voile du palais). L’air passe en forçant, ce qui provoque des ronflements. Ensuite, les voies aériennes se ferment complètement et l’air ne peut plus passer : c’est ce que l’on appelle l’apnée obstructive. Au cours de celle-ci, l’air n’est pas renouvelé dans les poumons ce qui provoque une baisse significative du taux d’oxygène dans le sang.
Le dormeur lutte pour faire passer l’air, ce qui occasionne des micro réveils. Ensuite une nouvelle apnée revient. Chacune d’elles peut durer de 10 secondes à 1 minute et se reproduire plusieurs fois par heure !
Les apnées s’accompagnent généralement de ronflements importants, de sensations d’étouffement, de suffocation et de sommeil non réparateur.
Qui peut être concerné ?
Les personnes faisant de l’apnée du sommeil sont généralement les dernières à s’en rendre compte. C’est bien souvent la personne qui partage leurs nuits, réveillée par les ronflements, qui constate les pauses respiratoires.
Plus de 2 millions de personnes sont concernées en France par l’apnée du sommeil et plus particulièrement les hommes (60 %) entre 55 et 70 ans. Certains facteurs sont aggravants comme des particularités anatomiques de la mâchoire, une grosse langue, d’importantes végétations, le surpoids, la ménopause, l’alcool, le tabac…
Comment savoir si on souffre d’apnée ?
Il existe deux tests, le questionnaire STOP-BANG ou l’échelle de somnolence d’Epworth, qui permettent de savoir si l’on est susceptible de faire de l’apnée du sommeil. Attention cependant, ils n’ont pas valeur de diagnostic. Pour cela vous devez consulter un professionnel de santé qui évaluera vos symptômes et procédera à un examen clinique par le biais d’un enregistrement polysomnographique ou polygraphique ventilatoire. Ces deux examens peuvent être réalisés à l’hôpital, dans les centres du sommeil, ou à domicile. Des électrodes sont posées sur votre corps afin de mesurer différents paramètres qui reflètent les anomalies de la qualité du sommeil.
Quelles sont les conséquences d’une apnée non traitée ?
Une apnée du sommeil non diagnostiquée et donc non traitée peut avoir de graves conséquences sur votre santé et provoquer :
Hypertension artérielle
Trouble du rythme cardiaque et fatigue du cœur
Accident vasculaire cérébral
Dépression en raison de la fatigue
Diabète
Accident de voiture / du travail, dû à l’absence de sommeil réparateur.
Comment la prévenir et la soigner ?
La première chose à faire est d’essayer de récupérer une hygiène du sommeil normale : horaire régulier, sans somnifère ou alcool avant le coucher. Il faut aussi viser un poids idéal et arrêter le tabac. Si ces changements ne suffisent pas il existe d’autres procédés. L’APPC ou l’Appareil à Pression Positive Continue, constitué d’un moteur de ventilation et d’un masque facial, fonctionne en soufflant de l’air sous pression dans les voies respiratoires, les dégageant et permettant ainsi à la personne de respirer. Cet appareil est particulièrement indiqué dans les cas d’apnée sévère.
Il est également possible d’avoir recours à un appareil dentaire utilisant le principe de l’avancement mandibulaire. En stabilisant la mandibule dans une position avancée, la configuration des voies respiratoires supérieures est modifiée, facilitant ainsi le passage de l’air et éliminant les épisodes d’obstruction respiratoire. Ces solutions sont indiquées dans les cas de ronflement ou d’apnée légère. Votre professionnel de santé -spécialiste du sommeil- vous indiquera la marche à suivre.
Comment la prévenir et la soigner ?
La première chose à faire est d’essayer de récupérer une hygiène du sommeil normale : horaire régulier, sans somnifère ou alcool avant le coucher. Il faut aussi viser un poids idéal et arrêter le tabac. Si ces changements ne suffisent pas il existe d’autres procédés. L’APPC ou l’Appareil à Pression Positive Continue, constitué d’un moteur de ventilation et d’un masque facial, fonctionne en soufflant de l’air sous pression dans les voies respiratoires, les dégageant et permettant ainsi à la personne de respirer. Cet appareil est particulièrement indiqué dans les cas d’apnée sévère.
Il est également possible d’avoir recours à un appareil dentaire utilisant le principe de l’avancement mandibulaire. En stabilisant la mandibule dans une position avancée, la configuration des voies respiratoires supérieures est modifiée, facilitant ainsi le passage de l’air et éliminant les épisodes d’obstruction respiratoire. Ces solutions sont indiquées dans les cas de ronflement ou d’apnée légère. Votre professionnel de santé -spécialiste du sommeil- vous indiquera la marche à suivre. Source https://www.cnmsante.fr/le-mag-cnm-info/prevention-65/apnee-du-sommeil
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