
Bien qu’il concerne au moins trois millions de personnes en France, le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos) reste mal connu et sous-diagnostiqué. Il peut toucher les enfants, nécessitant un dépistage et une prise en charge précoces.
Apnées du sommeil "4 à 5% de la population feraient de l’apnée du sommeil mais ce serait plutôt 35 à 40% à partir de 40 ans. Or un diagnostic de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos) modéré à cet âge, c’est dix ans d’espérance de vie en bonne santé en moins", a lancé le Dr Marc Sapène, pneumo-allergologue au pôle d’exploration des apnées du sommeil de Bordeaux et président de l’association Alliance apnées du sommeil, lors des premières rencontres organisées sur le sujet le 24 mars à Paris.
Les facteurs de risque de cette maladie respiratoire sont le surpoids (70% des patients), les anomalies maxillo-faciales, une obstruction nasale permanente et le vieillissement. Après la ménopause, les femmes sont autant touchées que les hommes. "Cette maladie a souvent commencé très tôt et est une conséquence de la perte de la respiration nasale dans la petite enfance", a expliqué le Dr Sapène.
Les allergies comme facteur de risque Le phénomène est alors provoqué par les allergies. "Une personne sur quatre présente des allergies respiratoires et une sur trois, une rhinite allergique. 4,1 millions de personnes souffrent d’asthme, d’origine allergique, chez 80% des enfants", a chiffré Christine Rolland, directrice de l’association Asthme et allergies.
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